Le Quatuor Artis était programmé dans le cloître de l’Abbaye de Silvacane dans le cadre du Festival International de Quatuors à Cordes du Lubéron.
Ma 1ere rencontre avec le quatuor autrichien date du début des années 1990, lors d’un concert mémorable donné dans ce qui était appelé alors l’Auditorium du Châtelet, avec en particulier un 15e Quatuor de Beethoven fabuleux.
Vu que les salles Parisiennes ont hélas incompréhensiblement réduit le nombre de concerts de quatuors – en dehors de la biennale des Quatuors de la Cité de la Musique, mais où l’on peut vite frôler l’indigestion, et de l’Auditorium du Louvre qui fait de la résistance – alors même que le public était au rendez-vous, il faut désormais partir à la rencontre des grandes formations si on veut avoir une chance de les voir jouer.
Les Artis, qui jouent depuis quelques années debout (sauf le violoncelliste bien sûr !), à l’instar des Emerson ou des Artemis, avaient mis à leur programme 3 compositeurs qui comme eux ont marqué la vie musicale Viennoise.
Ils ouvraient la soirée avec le Quatuor en mi mineur, oeuvre de jeunesse d’Alexander von Zemlinsky. Après cette mise en bouche, ils abordaient l’un des plus grands chefs d’oeuvre de Mozart, le 19e Quatuor, appelé Les Dissonances, qui clôt la série de quatuors dédiés à Haydn et tient son nom du début du 1er mouvement. Le Quatuor Artis en donnait une très belle interprétation. Après la pause, ils abordaient le 3e Quatuor de Brahms, en faisant montre des mêmes qualités, même si j’ai moins accroché sur le 4e mouvement.
En bis le Quatuor Artis jouait toujours aussi remarquablement l’Andante du 21e Quatuor de Mozart.
Je souhaite dédier ce concert – et en particulier les Dissonances – à mon professeur et ami Olivier Corbiot, rencontré en 1973 et disparu début août à quelques jours de ses 86 ans que nous aurions fêté le 12 août, la veille de ce concert.
Artis Quartett
Artis Quartett
Olivier Corbiot
