Après des concerts « franco-russes », une soirée exclusivement russe, dirigée par le remarquable chef estonien Neeme Järvi à la tête de l’ONF. 2 oeuvres au programme, russes donc, mais diamétralement opposées.
Tout d’abord la Suite 4, dite « Mozartiana » de Tchaïkovski, un hommage au divin Mozart, chacun des 4 mouvements étant basé sur une oeuvre du génie autrichien. J’ai plus particulièrement apprécié les 3 premiers mouvements, successivement : Gigue. Allegro, Menuet. Moderato, et Preghiera. Andante non tanto.
A l’opposé de cette atmosphère presque céleste, les interprètes avaient choisi ensuite la 7e Symphonie de Chostakovitch, dite « Leningrad« . L’oeuvre, composée en 1941, alors que commence le siège de la ville par les nazis, qui fera plus d’un million de victimes civiles soviétiques (près d’un habitant sur trois), connaîtra immédiatement un grand succès en URSS, mais aussi, grâce à l’envoi d’un microfilm de la partition, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Dès l’Allegretto, Neeme Järvi a commencé à porter au rouge l’ONF, même dans les parties lentes : le Moderato (poco allegretto), l’Adagio qui suit, douloureux et sombre, et l’Allegro non troppo conclusif n’ont pas laissé une minute de répit. Chapeau bas !