Grigory Sokolov joue Mozart et Schumann

L’immense pianiste russe Grigory Sokolov donnait son récital annuel au TCE. Il avait choisi cette fois Mozart et Schumann, dans un programme très intelligemment construit. Comme à son habitude, l’éclairage était minimal, la concentration totale, le public envoûté.

Un programme intelligemment construit donc : Sonate n°16 en ut majeur de Mozart (formidables Allegro et Andante), puis passage à « ut mineur » avec ses géniales Fantaisie (au ton funèbre, remplie d’un sentiment de malheur imminent) et Sonate n°14 en ut mineur (magnifiques Molto allegro, tragique, et Adagio, consolateur, 1ers mouvements d’une oeuvre qui annonce Beethoven et sa Sonate « Pathétique« ), enchaînées sans interruption.

La 2e partie de programme incluait un retour à « ut majeur » avec l’Arabesque et la Fantaisie de Schumann, également enchaînées, et interprétées à la perfection.

Suivait une flopée de bis, tous magistralement exécutés : 5 des 6 Moments Musicaux de Schubert (seul le 1er manquait à l’appel), et la Mazurka op. 30 n° 2 de Chopin !

Sokolov est capable de passer en un instant de la violence la plus déchaînée à la douceur d’un pianississimo d’un autre monde avec un naturel confondant. Le public du TCE ne s’y est pas trompé et a offert au maestro russe une « standing ovation ».

Je rêve toujours de la sortie d’un enregistrement de pièces de Couperin, avec lesquelles il m’avait ébloui lors du premier concert auquel j’avais assisté.

Grigory Sokolov

Grigory Sokolov

Grigory Sokolov

Grigory Sokolov