Les Stranglers étaient de retour 2 ans après leur dernière visite, jouant dans la même salle mythique parisienne.
Comme en 2012, Jet Black n’était pas sur scène – l’âge et des problèmes de santé influençant les possibilités de jouer du batteur, aujourd’hui septuagénaire avancé ! – remplacé par un nouveau venu, Jim McCaulay. C’était là la seule différence dans le line-up comparé à 2012, où l’on retrouvait Ian Barnard à la batterie, et naturellement Dave Greenfield (claviers), Baz Warne (guitare et chant) et Jean-Jacques Burnel (basse et chant).
J’avais énormément aimé le concert de 2012, assez bizarrement seulement mon second concert des Stranglers. Surement pas parce que mon premier contact avec leur musique m’avait laissé froid, ce qui ne m’avait d’ailleurs pas empêché de traduire en français la première publication du magazine Strangled ! J’étais quelques années plus tard devenu un « fan », ayant appris à comprendre et aimer leur musique.
Le groupe est monté sur scène à 21h tapantes, au son de Waltz in black et a attaqué avec Toiler On The Sea.
Le second morceau débute avec JJ frappant sa basse, l’introduction inhabituelle habituelle de No More Heroes. Grandes chanson et interprétation !
Premier titre avec JJ comme chanteur principal Was It You?, suivi de Threatened avec Baz au chant, avant que JJ ne reprenne ce rôle avec une version parfaite de Summat Outanowt.
J’avais le sentiment que le son n’était pas aussi bon et équilibré que lors du concert précédent, mais je ne sais vraiment pas s’il y a un lien avec les problèmes que Dave a commencé à avoir, JJ plaisantant en français « il y a 40 ans c’était comme ça tous les soirs ! ».
Une réparation somme toute rapide et Dave a pu chanter Peasant In The Big Shitty, suivi du magnifique et puissant Peaches, l’un des moments forts de la soirée !
JJ était de retour au chant avec La Folie – qui a un impact assez étrange en concert – et la température est remontée à nouveau avec Midnight Summer Dream et les classiques fabuleux que sont Golden Brown et Always The Sun.
2 autres morceaux sont alors chantés par JJ (Thrown Away, Never To Look Back), puis c’est au tour de Baz avec Nuclear Device. Je n’ai jamais vu le groupe « d’origine » avec Hugh Cornwell, mais Baz est – comme en 2012 – très impressionnant.
Et le concert a continué avec un excellent Skin Deep, puis Time To Die, le récent Lowlands, et un autre classique et climax (sans mauvais jeu de mot) avec Nice ‘N’ Sleazy.
Baz & JJ ont continué à se partager le rôle de chanteur principal sur Walk On By, Freedom Is Insane, Duchess et Five Minutes, et le groupe est parti après un revigorant Hanging Around.
Si je n’ai pas été totalement convaincu de la qualité du son ou du jeu de Jim, l’implication et l’envie des quatre sont indéniablement bien là ! Ajoutez à cela une bonne dose d’humour (l’épisode de la chaussure volante un peu plus tard par exemple), l’énergie intacte et les chansons de grande qualité, ajoutez la frénésie dans les premiers rangs du public, vous aurez une idée du tout !
Nouvelle sortie et nouveau et dernier bis, Tank, pour clore la soirée à 23h.
A l’instar des groupes « punk » et « post-punk » que j’ai vu ces dernières années (Peter Hook & The Light, Wire, The Fall, PIL, Echo And The Bunnymen, Section25…), les Stranglers montrent clairement qu’on peut toujours compter sur eux comme force musicale et remarquable groupe live, après 40 ans d’activité.
Et JJ a toujours cette façon de bouger en jouant de la basse quasi-unique – je ne vois que Peter Hook comme possible concurrent ou Dennis Dunaway que je n’avais pas encore vu sur scène à l’époque !
Toiler on the Sea
No More Heroes
Was It You?
Threatened
Summat Outanowt
Peasant in the Big Shitty
Peaches
La folie
Midnight Summer Dream
Golden Brown
Always the Sun
Thrown Away
Never to Look Back
Nuclear Device (The Wizard of Aus)
Skin Deep
Time to Die
Lowlands
Nice ‘n’ Sleazy
Walk On By
Freedom Is Insane
Duchess
5 Minutes
Hanging Around
Bis 1 :
Norfolk Coast
Something Better Change
All Day and All of the Night
Bis 2 :
Tank