Dans le cadre de la saison du Théâtre de la Ville hors les Murs, Benjamin Alard donnait un concert de clavecin au CRRP, axé autour de JS Bach et de l’Italie.
Benjamin Alard, jeune et talentueux claveciniste et organiste co-titulaire de l’église Saint-Louis-en-l’Île à Paris, participait à la série « Musique et paroles » et a donc fourni explications et anecdotes au public venu l’écouter.
Côté musique, il a interprété tout d’abord la Toccata II de Froberger, compositeur allemand prédécesseur de Bach et déjà à l’écoute de la musique italienne, puis du Cantor la très belle Canzona BWV 588, dans la même tonalité de ré mineur, avant de jouer Bergamasca, pièce de Frescobaldi, le grand maître italien du clavier du début du XVIIe, qui voyagea en Flandres et eut pour élève à Rome … Froberger.
Retour à Bach, avec le Quodlibet, extrait des Variations Goldberg, suivi de la Fugue sur un thème de Corelli BWV 579, deux pièces auxquelles Benjamin Alard a fait honneur.
Il a interprété ensuite 3 Sonates de Domenico Scarlatti, exact contemporain de Bach, ayant fait sa « carrière » en Italie, puis dans la Péninsule Ibérique, successivement K 162, K 208 – en tout point remarquable – et K 491.
Le programme se refermait sur une très belle lecture du Concerto Italien du grand Johann Sebastian.
Benjamin Alard offrait à son public un bis que je n’ai pas identifié, mais de fort belle facture.