Henri Barda, un secret français à Gaveau

Il y a des pianistes remarquables inconnus du grand public, mais révérés par leurs pairs et un cercle de connaisseurs. Assez souvent parce qu’ils ont privilégié l’enseignement ou pas souhaité s’engager dans la vie de soliste international. Des grands maîtres comme Jean Martin, Ventsislav Yankoff, Fou Ts’ong, Pierre Sancan ou Jean Hubeau. Ou Henri Barda. Le pianiste français, né au Caire en 1941, était en récital salle Gaveau.

Le pianiste commençait avec plusieurs des oeuvres tardives de Brahms, les Intermezzi op. 117 et les Klavierstücke op. 118. Mention spéciale aux 1er et dernier des Intermezzi, et pour les 2 dernières Klavierstücke. Le Brahms de Barda est direct et « viril ».

Puis il a interprété les Valses nobles et sentimentales et Le tombeau de Couperin de Ravel. Quelles couleurs et quelle technique ! La Fugue du Tombeau a été un moment d’exception, Barda offrant un Ravel tellement proche de l’esprit de Couperin et Rameau.

Le programme se terminait par différentes pièces de Chopin (Barcarolle, Impromptu, Valses et Mazurkas). Mention particulière pour les Mazurkas op. 63 no 2 & 3 et la Valse op. 42.

Henri Barda est revenu pour donner à un public conquis 2 bis, une délicieuse interprétation de la Berceuse de Chopin et une merveilleuse version de la Sonate K87/L33 de Domenico Scarlatti.

Henri Barda

Henri Barda

Henri Barda

Henri Barda

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