Neeme Järvi dirigeait l’Orchestre National de France à la Maison de la Radio.
Le chef, qui aime sortir des sentiers battus, avait choisi la 1ere Symphonie de Rachmaninov en 1ere partie du concert. La création de la Symphonie avait été un échec notoire, un revers important pour le jeune compositeur qui avait accusé le coup après le mauvais accueil de l’oeuvre dû à une piteuse interprétation. La partition originale a été perdue et a dû être reconstruite en utilisant les parties d’orchestre. Même si je ne suis pas un fan de Rachmaninov, j’ai trouvé l’oeuvre assez intéressante, avec son atmosphère énergique et sombre.
La 2e partie était dédiée à la 6e Symphonie de Chostakovitch, composée en 1939. Sa structure est inhabituelle, ce qui lui a valu le surnom de symphonie « sans tête », car elle débute par un long mouvement lent introspectif, avec de nombreux effets chambristes mais aussi plusieurs moments paroxystiques. Les 2 autres mouvements sont plus courts et leur tempo accélère (Allegro et Presto), avec un sentiment de joie apparente mêlé à des aspects grotesques.
L’ONF et Neeme Järvi ont donné une interprétation superbe de l’oeuvre, avec un mouvement lent fascinant (Largo).