Cela faisait un bon moment qu’un pianiste de premier plan n’était pas venu à Paris jouer les 32 Sonates de Beethoven – je me souviens des intégrales données par Alfred Brendel et Maurizio Pollini à Pleyel, mais cela remonte aux années 90 !
Le 2e concert donné par Barenboim à la Philharmonie couvrait une vaste période, avec 4 Sonates séparées de 20 ans. Certains artistes préfèrent jouer les oeuvres dans l’ordre chronologique, d’autres sélectionner des pièces qu’ils estiment intéressant de confronter, les 2 choix ayant leur charme.
Barenboim ouvrait son récital avec la célèbre Pathétique, son bien connu 1er mouvement, et de très remarquables Adagio Cantabile et Rondo: Allegro.
Il avait choisi ensuite la Marche Funèbre, et décidé de jouer la Marcia Funebre après l’Allegro conclusif, refermant la 1ere partie du concert sur cette atmosphère sombre.
La 2e partie débutait dans un climat bien plus léger avec la courte Sonate n° 25, en attendant le « clou » de la soirée, la Sonate n° 28. Daniel Barenboim a donné une superbe version de ce chef d’oeuvre, la première des Sonates de la dernière période de Beethoven.
L’intégrale se poursuit en avril – mai.