Andris Nelsons, Hélène Grimaud et le Gewandhausorchester Leipzig donnaient un programme tout romantique à la Philharmonie.
Nelsons et son orchestre ont offert une interprétation en tout point remarquable de l’Ouverture Meerestille und glückliche Fahrt de Mendelssohn, la qualité du son de l’orchestre – évidente dès la première mesure de l’épisode « mer calme » – me rappelant ce qu’obtenait Carlo Maria Giulini dans La mer de Debussy.
Venait ensuite le Concerto pour piano de Robert Schumann, avec Hélène Grimaud en soliste. De très beaux second et troisième mouvement, qui furent par ailleurs composés quelques années après l’Allegro affettuoso introductif, ce qui ne s’entend absolument pas, l’oeuvre ayant une très belle unité.
Après la pause, Nelsons a dirigé une excellente version de la 3e Symphonie, « Rhénane » de Schumann. Cette oeuvre est en fait la 4e et dernière Symphonie composée par le maître allemand, et a une structure en 5 mouvements, à l’instar de la 6e de Beethoven. Les interprètes se sont surpassés dans le superbe 4e mouvement, Feierlich (solennellement).