Nicholas Angelich en récital à Orléans

Journée du 14 octobre plutôt galère, en dehors du récital de Nicholas Angelich dans la Salle de l’Institut à Orléans, galère incluant un retard au dit concert…

Ce qui ne m’a heureusement pas empêché d’apprécier son interprétation des Kreisleriana de Robert Schumann dont j’ai néanmoins raté le début ainsi que les Chopin introductifs, ni celle en tout point remarquable de la Sonate de Franz Liszt, que j’ai trouvé encore supérieure à celle qu’il a gravé au disque il y a quelque temps, avec cet espèce de lever de soleil à la toute fin de cette pièce très dramatique.

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Christoph Eschenbach, l’Orchestre de Paris et Maxim Vengerov

Retrouvailles début octobre entre Christoph Eschenbach et l’Orchestre de Paris, dont il fut le directeur musical pendant 10 ans, et qu’il revient régulièrement diriger, avec la participation du violoniste Maxim Vengerov, né un URSS il y a un peu plus de 40 ans.

Réunis sur le plateau de la Philharmonie de Paris, violoniste, chef et orchestre donnaient une très belle interprétation du Concerto pour violon de Jean Sibelius, dans sa version originale, dont un 1er mouvement Allegro moderato tout à fait fabuleux, tous les interprètes étant au diapason.

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Jean-Claude Pennetier et Christian Ivaldi à Bagatelle : piano à 4 mains

Et quelles mains ! Celles de grands musiciens, formidables chambristes. Les 2 complices avaient choisi un programme Schubert avec des pièces de Philippe Hersant pour la partie contemporaine, et ont partagé les rôles suivant les oeuvres.

Première oeuvre, la Sonate D. 617 et son superbe Andante con moto idéalement servi, qui était suivie de l’Allegro « Lebensstürme« , une autre belle réussite.

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Robert Schumann : Scènes du Faust de Goethe

Autre concert très réussi du mois de septembre 2016, les Scènes du Faust de Goethe de Robert Schumann, avec l’Orchestre de Paris dirigé par Daniel Harding, le Choeur de l’Orchestre de Paris et le Choeur d’enfants de l’Orchestre de Paris et une brochette de solistes de 1er plan : Franz-Josef Selig (basse), Christian Gerhaher (baryton), Hanna-Elisabeth Müller (soprano), Mari Eriksmoen (soprano), Bernarda Fink (mezzo), Andrew Staples (ténor) et Tareq Nazmi (basse).

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Philippe Bianconi à Bagatelle

Le pianiste Philippe Bianconi est un habitué de Bagatelle. Après des années passées principalement sur le continent américain, il est de plus en plus actif en France, ce qui est une chance pour nous ! Il est à l’aise aussi bien dans le répertoire français que germanique et apprécie également de jouer des pièces de musique contemporaine. Ses Debussy et Ravel sont parmi ce qui se fait de mieux, son Schumann aussi, et l’on doit se rappeler que l’immense Hermann Prey l’avait choisi pour enregistrer avec lui les 3 cycles de lieder de Schubert, alors qu’il n’avait que 25 ans.
En ce qui concerne les compositeurs d’aujourd’hui, je me souviens d’un moment fascinant au festival « Les Solistes aux Serres d’Auteuil » – désormais une chose du passé à cause de la cupidité du monde d’aujourd’hui et de l’autorisation scandaleuse de l’extension du stade de Roland-Garros dans ce jardin unique – quand il avait joué des pièces de Martin Matalon.

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Daniel Barenboim et la Staatskapelle Berlin – Septembre 2016

La saison démarrait tôt et en trombe avec Daniel Barenboim et la Staatskapelle Berlin donnant une série de concerts autour de Bruckner et Mozart à la Philharmonie de Paris.

Le 2 Sep. ils jouaient le 24e Concerto pour piano de Mozart (quel merveilleux et pur Larghetto !) et la 4e Symphonie de Bruckner, surnommée « Romantique« . Remarquable interprétation, et un extraordinaire Andante !

Le 8 Sep. ils étaient de retour pour le 26e Concerto pour piano de Mozart (le moment fort étant à nouveau le Larghetto) et la 6e Symphonie de Bruckner. Un autre splendide mouvement lent, Adagio, et un Finale à couper le souffle.

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3 grand maîtres à Salzbourg

Sir Neville Marriner, l’un des plus remarquables chefs du dernier demi-siècle, dirigeait Mozart – la superbe 39e Symphonie (avec son merveilleux Andante con moto) et le Concerto pour Violon No. 3, avec la jeune et talentueuse Alina Pogostkina en soliste, qui a offert la Gavotte en rondeau de la Partita No. 3 de Bach en bis – et Beethoven – Symphonie No. 1 – dans un concert en matinée.

Quelques jours plus tard, le non moins remarquable Herbert Blomstedt, le grand pianiste András Schiff et le Gewandhaus Leipzig jouaient un programme presque tout Beethoven : quelle fabuleuse 7e Symphonie, quel Concerto « Empereur » (un Adagio d’anthologie !), et quels magistraux Ouvertures (Leonore II) et bis : une autre Ouverture, Egmont, et un sublime Impromptu de Schubert, le No. 3 D. 899.

Un immense merci à ces 3 grands maîtres !

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Le Quatuor Artis à l’Abbaye de Silvacane

Le Quatuor Artis était programmé dans le cloître de l’Abbaye de Silvacane dans le cadre du Festival International de Quatuors à Cordes du Lubéron.

Ma 1ere rencontre avec le quatuor autrichien date du début des années 1990, lors d’un concert mémorable donné dans ce qui était appelé alors l’Auditorium du Châtelet, avec en particulier un 15e Quatuor de Beethoven fabuleux.

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Le Schwanengesang de Schubert par Matthias Goerne & Christoph Eschenbach

Matthias Goerne, Christoph Eschenbach, Salle Pleyel, Paris, 11 mai 2012

La soirée Schwanengesang donnée par Matthias Goerne & Christoph Eschenbach à la Salle Pleyel était le dernier des 3 concerts dédiés aux cycles de lieder de Schubert.

Depuis la retraite précoce de Thomas Quasthoff il y a quelques mois, Goerne est sans aucun doute le plus grand baryton chanteur de lied de notre époque. Eschenbach – aujourd’hui surtout actif comme chef d’orchestre de renom – reste un excellent pianiste. Sa carrière en tant que pianiste a toujours favorisé 2 pôles, le répertoire « standard » et l’accompagnement de lieder : son enregistrement du Dichterliebe de Schumann avec le légendaire Dietrich Fischer-Dieskau est parmi les plus extraordinaires jamais gravés. Je garde aussi à l’esprit un concert Schöne Müllerin à Pleyel il y a 20 ans – une soirée mémorable, heureusement disponible en DVD. Fischer-Dieskau, qui fut le professeur à la fois de Goerne & Quasthoff, est mort juste une semaine après ce récital et 10 jours avant son 87e anniversaire et va manquer à tous les amateurs d’opéra, de musique religieuse et de lied.

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