Le pianiste Philippe Bianconi est un habitué de Bagatelle. Après des années passées principalement sur le continent américain, il est de plus en plus actif en France, ce qui est une chance pour nous ! Il est à l’aise aussi bien dans le répertoire français que germanique et apprécie également de jouer des pièces de musique contemporaine. Ses Debussy et Ravel sont parmi ce qui se fait de mieux, son Schumann aussi, et l’on doit se rappeler que l’immense Hermann Prey l’avait choisi pour enregistrer avec lui les 3 cycles de lieder de Schubert, alors qu’il n’avait que 25 ans.
En ce qui concerne les compositeurs d’aujourd’hui, je me souviens d’un moment fascinant au festival « Les Solistes aux Serres d’Auteuil » – désormais une chose du passé à cause de la cupidité du monde d’aujourd’hui et de l’autorisation scandaleuse de l’extension du stade de Roland-Garros dans ce jardin unique – quand il avait joué des pièces de Martin Matalon.
Archives de l’auteur : MichelE
Daniel Barenboim et la Staatskapelle Berlin – Septembre 2016
La saison démarrait tôt et en trombe avec Daniel Barenboim et la Staatskapelle Berlin donnant une série de concerts autour de Bruckner et Mozart à la Philharmonie de Paris.
Le 2 Sep. ils jouaient le 24e Concerto pour piano de Mozart (quel merveilleux et pur Larghetto !) et la 4e Symphonie de Bruckner, surnommée « Romantique« . Remarquable interprétation, et un extraordinaire Andante !
Le 8 Sep. ils étaient de retour pour le 26e Concerto pour piano de Mozart (le moment fort étant à nouveau le Larghetto) et la 6e Symphonie de Bruckner. Un autre splendide mouvement lent, Adagio, et un Finale à couper le souffle.
3 grand maîtres à Salzbourg
Sir Neville Marriner, l’un des plus remarquables chefs du dernier demi-siècle, dirigeait Mozart – la superbe 39e Symphonie (avec son merveilleux Andante con moto) et le Concerto pour Violon No. 3, avec la jeune et talentueuse Alina Pogostkina en soliste, qui a offert la Gavotte en rondeau de la Partita No. 3 de Bach en bis – et Beethoven – Symphonie No. 1 – dans un concert en matinée.
Quelques jours plus tard, le non moins remarquable Herbert Blomstedt, le grand pianiste András Schiff et le Gewandhaus Leipzig jouaient un programme presque tout Beethoven : quelle fabuleuse 7e Symphonie, quel Concerto « Empereur » (un Adagio d’anthologie !), et quels magistraux Ouvertures (Leonore II) et bis : une autre Ouverture, Egmont, et un sublime Impromptu de Schubert, le No. 3 D. 899.
Un immense merci à ces 3 grands maîtres !
Expositions de 2 maîtres de la modernité : Vincent van Gogh à Arles et Egon Schiele à Tulln
Très bonnes surprises que ces 2 expositions vues sans vraiment l’avoir prémédité, en profitant des manifestations culturelles de villes où je suis passé : une très belle exposition van Gogh à Arles, et une très intéressante petite exposition Schiele à Tulln an der Donau.
Exposition L’Esprit Singulier – Collection de l’Abbaye d’Auberive – à la Halle Saint Pierre
La Halle Saint Pierre à Montmartre accueillait à l’été 2016 l’exposition L’Esprit Singulier, issue de la collection de l’Abbaye d’Auberive. Si certains artistes présents dans la collection manquaient à l’appel à Paris – comme le grand peintre d’origine égyptienne Ibrahim Shahda ou l’espagnol Antonio Saura – le visiteur retrouvait plusieurs artistes contemporains majeurs et quelques belles surprises.
Le Quatuor Artis à l’Abbaye de Silvacane
Le Quatuor Artis était programmé dans le cloître de l’Abbaye de Silvacane dans le cadre du Festival International de Quatuors à Cordes du Lubéron.
Ma 1ere rencontre avec le quatuor autrichien date du début des années 1990, lors d’un concert mémorable donné dans ce qui était appelé alors l’Auditorium du Châtelet, avec en particulier un 15e Quatuor de Beethoven fabuleux.
Expositions croisées entre le Musée d’Art Moderne de Troyes et le Singer Museum de Laren
Le Musée d’Art Moderne de Troyes et le Singer Museum de Laren aux Pays-Bas ont monté en partenariat chacun une exposition permettant de découvrir les oeuvres de l’autre.
Le musée troyen conserve les oeuvres issues de la collection des mécènes Pierre et Denise Lévy, et rassemble un riche panorama de l’art pictural français de la seconde moitié du XIXe à celle du XXe, mais aussi un nombre non négligeable de sculptures.
A la découverte de George Desvallières
Le Petit Palais présente une rétrospective du peintre, intitulée George Desvallières – La peinture corps et âme.
George Desvallières a eu une relation privilégiée avec Gustave Moreau, l’un des grands représentants du courant symboliste, imprégné de mysticisme, mais également professeur apprécié ayant eu pour élève Matisse, Marquet, Georges Rouault, Louis Valtat, Henri Manguin et Charles Camoin…
The Stranglers, L’Olympia, Paris, The Ruby Tour
Les Stranglers étaient de retour 2 ans après leur dernière visite, jouant dans la même salle mythique parisienne.
Comme en 2012, Jet Black n’était pas sur scène – l’âge et des problèmes de santé influençant les possibilités de jouer du batteur, aujourd’hui septuagénaire avancé ! – remplacé par un nouveau venu, Jim McCaulay. C’était là la seule différence dans le line-up comparé à 2012, où l’on retrouvait Ian Barnard à la batterie, et naturellement Dave Greenfield (claviers), Baz Warne (guitare et chant) et Jean-Jacques Burnel (basse et chant).
Exposition Shahda, au Lazaret Ollandini à Ajaccio
Le Lazaret Ollandini est unique, un centre culturel major en Corse : il organise différentes activités, comme des concerts dans tous les genres, des conférences,des expositions et il abrite aussi une collection permanente de sculptures de Marc Petit.
L’exposition temporaire de cet été est dédiée à Ibrahim Shahda, et offre un riche panorama de son travail dans un cadre idéal.
Lorsque l’on visite l’exposition et la collection permanente, on ne peut que faire un lien entre les sculptures de Marc Petit et les portraits et autoportraits de Shahda, et si on veut leur coller une étiquette – pour ceux qui ne peuvent s’en passer – les dire expressionnistes. Pas si étonnant si l’on se rappelle que la dernière exposition importante de Shahda à Paris a eu lieu à la Galerie Polad-Hardouin, l’une des galeries les plus en vue pour l’expressionnisme dans la capitale.